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LE KARATÉ STYLE KYOKUSHIN

Le karaté style Kyokushin fut créé par Sosai Masutatsu Oyama (Mas Oyama). Le kyokushin regroupe différentes techniques de plusieurs styles (ryu) d’arts martiaux. Mas Oama a mis sur pied l’association du kyokushin: Kyokushinkai (kai=association)

Un peu d'histoire

Le mot karaté est d’origine japonaise. (Kara=vide, Te= main. Karaté =mains vides ou technique de combat sans arme). L’origine du karaté remonte aux moines bouddhistes de l’Inde. Le karaté s’est développé au fil des ans et des cultures. La Mecque du Karaté fut Okinawa (île au sud du Japon). Au 17e siècle, cet archipel se trouvait sous la domination des Chinois. Ces derniers interdisaient aux Japonais la possession d’armes.

Ainsi, afin de pouvoir se défendre, les habitants de cette île ont secrètement appris une technique d’auto-défense dérivée de la boxe chinoise appelée Kempo. L’évolution de cet art entraîna l’apparition de nouvelles techniques. C’est en 1916 qu’est né le karaté tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est Gichin Funakoshi (1868-1957), fondateur du style Shotokan, qui est reconnu comme le père du karaté moderne.

Le Karaté a percé dans le monde entier et a fasciné plusieurs générations : enfants et adultes, hommes et femmes. Le karaté a évolué en une centaine de styles portant des noms comme le Goju ryu, le Shotokan ou encore le Kyokushin. Il compte des millions d’adeptes à travers la planète (20 millions seulement en Kyokushin).

Le karaté en a fait rêver plus d’un. Combien de ces enfants et adultes ont caressé le rêve d’être des champions ou de se rendre à ce point ultime qui est d’obtenir la ceinture noire? Le karaté prend parfois la forme dure avec ses entraînements, ses combats, sa discipline et il peut être doux avec ses katas et sa souplesse.

Le karaté continue de nous charmer et demeurera un art qui va toujours trouver le moyen d’unir notre corps et notre esprit pour qu’on puisse vivre un moment de bonheur. Ce bonheur arrivera seulement, si lors de la pratique de cet art, nous détachons notre esprit de tout ce qui nous hante, que nous laissons notre corps se réaliser avec sagesse, détermination et puissance. Que l’on pratique le Karaté pour la forme ou pour la compétition, cet art nous aide à poursuivre notre cheminement comme adulte et nous permet de s’accrocher à nos études comme enfant ou ado.



Le kanjii

kanjii

Le mot Kyokushin est représenté par l’écriture japonaise (appelé kanjii): Le symbole est brodé ou collé sur le dogi ou kimono (habit de karaté) sur le côté cœur. Chaque discipline possède un symbole pour l’identifier. Mas Oyama a choisi de représenter le kyokushin par le kanku.



Le kanku (Symbole du Kyokushin)

kanku

Le kanku est le symbole représentant le style du Karaté Kyokushin. Il provient du kata du même nom. qui signifie « contempler le ciel ».
Voici ce que signifie le kanku dans ce kata:
Les mains sont jointes seulement du bout des doigts et levées vers le haut pour pointer le ciel. Les pointes du kanku représentent les doigts et suggèrent les points ultimes. Les sections plus larges évoquent les poignets et illustrent la puissance. Le centre représente l’infini et la profondeur. Le kanku est entouré d’un cercle indiquant la continuité et le mouvement circulaire.



Masutatsu Oyama - Fondateur du Kyokushin

Masutatsu Oyama

Né le 27 juillet 1923 en Corée du Sud dans un petit village nommé Kimje. Il se nommait Yong-I Choi. Lorsqu’il émigra au Japon, il changea son nom pour Masutatsu Oyama qui signifie « Great mountain ».

Très jeune, il est envoyé chez sa sœur, en Chine. Ainsi, dès l’âge de 9 ans, il y débute ses études en arts martiaux. Son professeur est un homme qui travaille à la ferme de sa sœur. Il lui enseigne le Kempo.

À 12 ans, il retourne vivre quelques années en Corée ou il étudie le kempo coréen (plus souvent appelé Taiken ou Chabi). Il revient au Japon, où il étudie à l’université de Takushohu. Pendant ces années d’étude, il prend des cours de judo et surtout des cours de karaté Shotokan, avec Gishin Funakoshi, le père du karaté moderne. À 17 ans, il est gradué ceinture noire, 2e dan en style Shotokan et à 20 ans il obtient la 4e dan. Il a obtenu aussi la 4e dan en judo en seulement 4 ans de pratique du judo.

Il entre au service de l’armée et participe à la seconde guerre mondiale. La défaite de son pays l’atteint passablement. À cette époque, il rencontre maître So Nei Chu, grand maître du Goju-Ryu, qui l’encourage à poursuivre sa quête de vérité à travers la voie des arts martiaux. Ce dernier lui suggère d’entraîner, durant 3 ans, son corps ainsi que son esprit dans un endroit reclus.

Monsieur Oyama accepte le conseil et quitte la civilisation pour se diriger vers le mont Minobu. Il est âgé de 23 ans. Il ne prend avec lui que le livre contenant les exploits Miyamoto Musashi (grand samouraï) et pour seul compagnon Yashiro. Ce dernier s’enfuit après 6 mois. Afin de pouvoir mieux résister à l’envie de revenir à la civilisation, So Nei Chu lui écrit ses encouragements et lui suggère de se raser un sourcil. Il mettra fin à sa retraite après 14 mois. Il obtient le titre de champion du First Japanese National Martial Arts, il était âgé de 24 ans.

Il part pour une seconde retraite, cette fois-ci sur le mont Kiyozumi. Il s’y entraîne 12 heures par jour, sans journée de repos. En plus, il poursuit des études sur le zen, les anciens arts martiaux et la philosophie. Il maintient ce mode de vie durant 18 mois. Après cette période, il sait qu’il a atteint le plein contrôle de sa vie.

En 1950, il débute les démonstrations de son savoir. Il se bat contre des taureaux. Il le fait 52 fois. Il en tue même 3 sur le coup, les autres ont les cornes coupées par le tranchant de sa main. À partir de 1952, il fait des démonstrations aux États-Unis et un peu partout. En 1957, au Mexique, il a une blessure quasi fatale qui exigera une convalescence de 6 mois.

Il se bat contre 270 adversaires différents. La plupart sont battu par un seul coup de poing. La majorité des combats ne dure que quelques secondes. Il y a des exceptions mais le combat n’excède jamais 3 minutes.

C’est en 1953 que Mas Oyama ouvre son premier dojo. Il est en plein air. En 1956, il inaugure son premier local, une ancienne école de ballet. L’année suivante, le premier dojo à l’extérieur du Japon est ouvert. Il est fondé par Shihan Bobby Lowe, à Hawaii.

Le kyokushin est présent dans 123 pays maintenant et compte plus de 20 millions de karatékas. C’est l’un des styles de karaté les plus populaire.

Malheureusement, Sosai est décédé le 26 avril 1994, d’un cancer du poumon. Il était âgé de 70 ans. Cela entraîna des divisions profondes parmi les anciens élèves de Mas Oyama. Certains demeurèrent plus ou moins longtemps au sein de l’organisation originale (Organisation internationale du Kyokushin IKO). Parmi ceux ayant quittés, quelques-uns finirent par créer leur propre organisation.



Étiquette du dojo

Le mot « dojo » signifie « lieu pour trouver la voie (budo) ». Dans l’histoire du karaté, il était considéré comme un lieu sacré. Aujourd’hui encore, il est considéré comme tel. Les élèves lui accordent un respect hors du commun. C’est un endroit propice à l’étude du karaté.
En franchissant le seuil, à l’entrée et à la sortie du dojo, le karatéka exécute un salut en signe de respect à ce lieu sacré.

Dojo
1

Lorsque vous entrez ou sortez du dojo, toujours faire face au dojo en prononçant « OSU ».

2

Lorsque vous êtes en retard, vous vous placez à genoux (seiza) au fond de la classe. Après une période de mokuso (yeux fermés) et les saluts, vous vous levez et attendez le signal d’un Sensei, d’un Sempai ou de Shihan.

3

N’enlevez pas une partie de votre dogi pendant l’entraînement. Pour ajuster votre dogi, retournez-vous. Pour ajuster votre ceinture, déposez votre genou droit au sol, toujours dos à la classe ou à votre partenaire.

4

Votre dogi doit être propre en tout temps.

5

Par mesure de sécurité, ne portez aucun bijou.

6

Il est interdit de manger, boire, mâcher de la gomme ou fumer dans un dojo.

7

Vous vous adressez à l’instructeur par Sempai, Sensei ou Shihan selon le cas et ne jamais les nommer par leur prénom durant un cours.

8

Ne quittez pas votre position sans la permission de l’instructeur. Pour quitter les rangs, marchez le long de votre rangée ainsi que sur le côté de la classe.

9

On ne doit pas sacrer, flâner, être inattentif, rire ou rigoler.

10

Écoutez attentivement les explications et instructions de l’instructeur. Répondez toujours « OSU » en signe de respect.

Le karaté commence et se termine avec courtoisie.



Signification de « OSU »

Vous entendrez souvent le mot « OSU » en Kyokushin, qui doit être prononcé « OUS ».
Il existe plusieurs interprétations de la signification du mot « OSU ».

Il peut être considéré comme la contraction de « Ohayo Gosaimasu » qui signifie « Bonjour » ou de « Onegai Shimasu » qui signifie « Je vous prie ».
Il s'agit alors d'une marque de politesse, de salutations, de respect et de remerciement vis-à-vis de son partenaire et professeurs (Sempai, Sensei ou Shihan).

Il peut être également considéré comme la contraction de « Oshi Shinobu ». « Oshi » signifie « Persévérer » et « Shinobu » signifie « Poussée » dans un sens d'adversité. Cette marque de respect martial est alors un signe de détermination et de persévérance qui doit être présent à l'esprit du karatéka à chaque fois qu'il prononce le mot « OSU ».

OSU


Le dojo kun

Le dojo kun (qu’on peut traduire par « serment », « prière » ou « philosophie ») a été écrit par Sosai Mas Oyama avec l’assistance de Eiji Yohikawa.
M. Yohikawa est l’auteur du livre traitant de la vie et des exploits de Miyamoto Musashi, sujet favori de Mas Oyama.

Dojo kun

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